Grand Cru Pfersigberg

Son histoire

Les écrits sur ce lieu du Pfersigberg sont anciens. Les premières mentions remontent à 1389, le lieu était alors nommé « Am pferrich berge » dans l’ouvrage du chanoine Médard Barth « der Rebbau des Elsass ». Pferrih en haut-allemand vient de la racine latine, parricus, et peut être interprété comme clôture, enceinte. L’appellation plus tardive « An dem Pfersigberg » en 1514 sera traduite par “la colline des pêchers ». Le lieu-dit Pfersigberg a donné le nom au grand cru actuel, composé de plusieurs lieux-dits également identifiés dès le Moyen-Age. L’un d’eux, le lieu-dit « Sundel » (« Suntliten » en 1389, devenu « In der Sundel » en 1682 et traduit par « Petit Soleil ») est en possession de la famille Beyer depuis la vente des biens nationaux après la Révolution Française (1792). 

Ces parcelles ont appartenu à Marbach dès 1389. Cette abbaye a été fondée grâce aux donations des Comtes d’Eguisheim au XIè siècle (les descendants des Etichonides, ducs d’Alsace) et a débuté par la construction d'une petite chapelle dédiée à Saint Augustin et dont le rayonnement a été considérable, équivalent à l’abbaye de Cluny en Bourgogne.

Au XVè siècle, ces parcelles ensuite ont appartenu à l’abbaye de Pairis en 1424 ainsi qu’à l’évêché de Strasbourg en 1498 (cour Kybourg).

Son terroir

Le Grand Cru Pfersigberg ou « colline des pêchers » tire son nom de l’abondance du pêcher (Persica vulgaris), variété rouge sang, autrefois abondant dans la vigne. Son sol est constitué de calcaires conglomératiques du Muschelkalk (calcaire coquillier du Trias (-230Ma)) et du Jurassique (de -130Ma à -200 Ma) interstratifiés de marnes gréseuses. Les galets originaires du Muschelkalk sont des calcaires gris très durs. Du point de vue pédologique, les sols issus de la roche mère conglomératique sont à classer parmi les sols carbonatés à teneur élevée en carbonate de calcium (calcaire) et de pH moyennement alcalin.

Ces côteaux ont une altitude comprise entre 260 et 330m avec une forte pente. Le climat particulièrement sec et ensoleillé de ce coteau exposé au sud permet de trouver ici l’espèce emblématique des stations les plus chaudes des collines sous-vosgiennes ; le fameux lézard vert (Lacerta viridis). La strate arbustive est le plus souvent chétive  en raison de la faible épaisseur des sols. Les espèces xérothermophiles rencontrées sont la coronille (Coronilla emerus), l’érable champêtre (Acer campestre), l’épine-vinette (Berberis vulgaris), etc. La flore spontanée, calciphile et xérophyte, est notamment représentée par l’origan, l’aristoloche (Aristolochia clematitis) ou le géranium sanguin (Geranium sanguineum), diverses orchidées (Orchis sp.), etc.

Ses vins

Ce grand terroir, que nous avons majoritairement dédié au Riesling, va exprimer toute la pureté du calcaire coquillier en donnant aux raisins une acidité dentelée et une belle structure saline.

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