Clos Lucas Beyer

La mémoire d’un lieu

Par décret du 2 novembre 1789 les possessions du clergé sont « mises à disposition de la nation ». En Alsace, comme ailleurs, commence alors la vente des propriétés ecclésiastiques, également connue sous le nom de vente des biens nationaux. 

En 1792, lors de la vente des biens de la proche abbaye de Marbach, Lucas Beyer (1761-1829), vigneron à Eguisheim, fait l’acquisition d’un ensemble de vignes situées au cœur de l’actuel grand cru Pfersigberg. 

Ces parcelles sont en effet propriété des Augustins de Marbach, selon les registres de l’abbaye, depuis 1389. La famille des Ribeaupierre ou le chapitre de la cathédrale de Strasbourg sont également possessionnés sur ce même coteau.

Agrandi successivement par Emile Beyer dans les années trente, le clos atteint sa taille définitive avec les acquisitions de Luc Beyer dans les années soixante et les derniers échanges de Christian Beyer.

En hommage, l’actuel Clos porte le nom de cet ancêtre qui, le premier, prit conscience du potentiel qualitatif du lieu.

Un terroir unique

Protégé par le vallon du Bechthal, les coteaux exposés plein sud du lieu-dit Sundel (petit soleil en alsacien) sont classés dans le grand cru Pfersigberg. Traversée en son milieu par une faille géologique, la parcelle offre une synthèse des terroirs à la fois gréseux et calcaires du grand cru Pfersigberg. En faisant face à la chapelle, le terroir à gauche est constitué d’un sol brun calcaire sur conglomérat de marnes et calcaires durs jurassiques (sol marno-calcaire, pH entre 7.5 et 8.0). La partie tournée vers le village est un sol brun calcaire ou calcique et décarbonaté de marnes gréseuses et grès (terroir marno-(calcaro)-gréseux, pH entre 7.0 et 8.0). L’arrière de la chapelle constitue la transition entre ces deux terroirs en alternant la dominance entre les deux terroirs. Cette particularité du sous-sol ainsi que la forte pente donnent son caractère unique au vin issu du Clos. La précocité et l’amplitude des températures nocturnes, diurnes (lié au courant d’air frais du vallon) permettent une maturation optimale du raisin. Le climat particulièrement sec et ensoleillé de ce coteaux permet de trouver ici l’espèce emblématique des stations les plus chaudes des collines sous-vosgiennes ; le fameux lézard vert (Lacerta viridis). La flore, calciphile et xérophyte, est principalement représentée par l’origan, l’aristoloche ou le géranium sanguin.

Le vin

Les conditions géologiques et climatiques indispensables à la production d’un grand vin sont ici réunies. Ces facteurs naturels associés à une viticulture précise dans le respect des rythmes de la nature concourent à la production d’un vin à forte personnalité. Le choix des plants de vigne s’est porté tout naturellement sur le fleuron du vignoble alsacien ; le riesling sur 1.5 ha. Les plants de vigne sont issus de 12 variétés anciennes (sélection massale), plantés en densité élevée et choisis pour leur aptitude à une production de grande qualité. Sur la crête sommitale baignée de lumière, une faune et une flore aux affinités méditerranéennes orientent le choix vers le Pinot Noir sur 1 ha. Cet interprète du terroir en restitue les plus infimes variations et est à l’origine des plus grands vins rouges.

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