Lieu-dit Sundel

Son histoire

Les écrits sur ce lieu du Sundel sont anciens. Les premières mentions remontent à 1262 où le lieu était connu sous le nom de « Sodelin », se traduisant par « la Petite Côte Rôtie ». Puis, à partir de 1389, le lieu était alors nommé « Suntliten » dans l’ouvrage du chanoine Médard Barth « der Rebbau des Elsass». En 1682, il devient « In der Sundel » et est traduit par « Petit Soleil ». Ces parcelles ont appartenu à Marbach dès 1389. Cette abbaye a été fondée grâce aux donations des Comtes d’Eguisheim au XIè siècle (les descendants des Etichonides, ducs d’Alsace) et a débuté par la construction d'une petite chapelle dédiée à Saint Augustin et dont le rayonnement a été considérable, équivalent à l’abbaye de Cluny en Bourgogne.

Au XVè siècle, ces parcelles ensuite ont appartenu à l’abbaye de Pairis en 1424 ainsi qu’à l’évêché de Strasbourg en 1498 (cour Kybourg). Ces parcelles sont la propriété de la famille Beyer depuis la vente des biens nationaux après la Révolution Française (1792). 

Son terroir

Son sol est constitué de calcaires conglomératiques du bajocien (vers -170Ma, période Jurassique). A la différence du Pfersigberg cadastral, l’épaisseur de sol est plus faible (30cm) et la pierrosité forte. Le sol a une teneur forte en carbonate de calcium (calcaire), de couleur brun-rouge en surface, sur une texture plus argileuse riche en oxydes de fer (calcaire gréseux du Jurassique). Un lieu de prédilection pour les grands Pinot Noir. Baignée de lumière, cette parcelle se situe au coeur du coteau classé Grand Cru Pfersigberg d’Eguisheim sur un coteau escarpé à 330 m d’altitude et exposé au sud. 

Le micro-climat particulièrement sec et ensoleillé de ce coteau abrite une faune et une flore aux affinités méditerranéennes. Son exposition au sud permet de trouver ici l’espèce emblématique des stations les plus chaudes des collines sous-vosgiennes ; le fameux lézard vert (Lacerta viridis). La strate arbustive est le plus souvent chétive  en raison de la faible épaisseur des sols. Les espèces xérothermophiles rencontrées sont la coronille (Coronilla emerus), l’érable champêtre (Acer campestre), l’épine-vinette (Berberis vulgaris), etc. La flore spontanée, calciphile et xérophyte, est notamment représentée par l’origan, l’aristoloche (Aristolochia clematitis) ou le géranium sanguin (Geranium sanguineum), diverses orchidées (Orchis sp.), etc.

Ses vins

Sur ce grand terroir, que nous avons dédié au Pinot Noir, le vin possède une belle structure sapide et un tanin soyeux. 

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